Recueil de sketchs de Jean-Pierre Martinez
Dans une unité de soins palliatifs, un homme en fin de vie oscille entre rêves éveillés, hallucinations et vérités absurdes. Tour à tour visité par sa mère décédée, sa femme extraterrestre, une prêtresse maladroite, un médecin fantaisiste, une banquière opportuniste, un notaire loufoque, et même la Mort elle-même (faux en plastique à l’appui), il traverse une série de rencontres où se brouillent les frontières entre vie et mort, mémoire et oubli, réel et imaginaire.
À travers ces dix sketchs, se dessine le portrait tendre, ironique et poétique d’un être humain face à l’ultime étape de son existence – pas tout à fait mort, pas tout à fait vivant, toujours un peu ailleurs.
Entre humour noir et absurde métaphysique, le recueil transforme le drame de la mort en une odyssée burlesque et légère vers un autre monde.
Liste des sketchs
1 – Lève-toi et marche
2 – Salle de réveil
3 – Docteur Ionesco
4 – Dernier sacrement
5 – Le Phoenix
6 – Heureux événement
7 – Encre invisible
8 – Pour solde de tout compte
9 – Une vraie faux
10 – Le grand départ
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Ouvrage paru aux Editions La Comédiathèque – ISBN 9791090908901 / Octobre 2016- 48 pages – Prix TTC : 9,90 €



Analyse thématique
Le passage entre la vie et la mort
Le recueil explore l’idée que mourir n’est pas un événement brutal mais un glissement progressif : l’homme passe d’un état semi-conscient à un ailleurs indéfini. Chaque sketch est une « étape » vers ce départ, dans une atmosphère de rêve lucide.
La perte de mémoire et d’identité
Tout au long des sketchs, le personnage principal souffre d’amnésie partielle : il oublie son propre mariage, son identité religieuse, ses souvenirs familiaux. La mémoire devient un territoire incertain, comme sa propre existence.
L’absurde administratif et médical
Les médecins, notaires, banquiers, comptables… forment une galerie grotesque de figures censées l’aider mais qui l’enfoncent dans l’absurde. La satire sociale est légère mais efficace : l’hôpital n’est plus un lieu de soins, mais un théâtre kafkaïen.
Le motif de l’extraterrestre
La femme aimée, qui l’accompagne au bout du voyage, est une extraterrestre. Cela donne une couleur à la fois comique et poétique au départ final : il ne s’agit pas seulement de mourir, mais de changer de monde, de renaître ailleurs, dans un « autre » inconnu mais accueillant.
L’humour noir comme moteur du récit
Chaque situation tragique est désamorcée par un humour noir délicat, jamais cruel. Le rire permet d’accompagner le personnage (et le lecteur) sans lourdeur vers l’inéluctable.
La mort comme un dernier voyage
Le dernier sketch « Le grand départ » clôt la série sur une note étonnamment lumineuse : la mort n’est plus présentée comme une fin tragique mais comme un envol, un nouveau départ vers un ailleurs mystérieux.