Des valises sous les yeux

Recueil de sketchs de Jean-Pierre Martinez

Des valises sous les yeux est un recueil de quinze sketchs courts, tous fondés sur une situation simple, souvent absurde, et presque toujours initiée par la présence d’une valise. Parfois pleine, parfois vide, parfois abandonnée ou simplement symbolique, la valise devient le fil rouge du recueil, traversant les lieux, les genres et les registres.

Chacun des sketchs met en scène deux personnages, souvent anonymes, dans une situation de passage, d’attente, d’adieu ou de flottement existentiel. Qu’il s’agisse d’un départ en vacances, d’une sortie de prison, d’un suicide assisté ou d’une location de corbillard, la valise incarne ce qui reste, ce que l’on emporte, ce que l’on abandonne.

Le ton oscille entre comique de l’absurde, humour noir, tendresse poétique, parodie métaphysique et critique douce du monde moderne. L’ensemble compose une galerie de micro-fictions, à la fois autonomes et profondément cohérentes, reliées par un même univers : celui d’une humanité fragile, lucide et souvent drôle face à l’absurdité du quotidien.

Liste des sketchs
1 – Faute de public
2 – À tempérament
3 – Sur l’herbe
4 – Pas le Pérou
5 – Excès de bagages
6 – Rester de glace
7 – Désespéré
8 – Septième ciel
9 – Adieu ou à rien
10 – Bagage suspect
11 – Tout le portrait de son fils
12 – Le grand saut
13 – Assurance crevaison
14 – Comme une porte de prison
15 – È finita la commedia

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Couverture du recueil Des valises sous les yeux

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Ouvrage paru aux Editions La Comédiathèque – ISBN 9782377052288 Décembre 2016- 62 pages – Prix TTC : 11 €

Analyse

🧳 La valise comme symbole central
Objet ordinaire par excellence, la valise devient ici une métaphore mobile et polysémique. Elle peut représenter un bagage réel (de voyage, de prison, de scène), un fardeau intime ou existentiel, une trace de l’absent (le mort, le disparu, le spectateur), un prétexte dramatique ou un accessoire de théâtre.
Dans certains sketchs, elle est littérale (valise oubliée, louée, préparée). Dans d’autres, elle devient purement symbolique : c’est le poids du temps, le bagage de l’expérience, le projet de mourir, ou simplement l’accessoire vide d’une comédie sur la fin.

🎭 Un théâtre de l’entre-deux
Les personnages du recueil sont presque toujours en transit. Ils attendent, quittent, se préparent, rêvent de partir ou reviennent. Ils sont souvent en bord de scène, en bord de vie, en bord du vide. Ce sont des êtres ordinaires, confrontés à des situations qui ne le sont pas.

Le style est minimaliste : deux voix, peu de décor, une valise, un dialogue. Mais derrière cette simplicité apparente se cache un théâtre du vertige, de l’indécision, de l’absurde calme, entre comédie humaine et tragédie miniature.

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