De toutes les couleurs

Recueil de sketchs de Jean-Pierre Martinez

Le recueil De toutes les couleurs regroupe quinze sketches théâtraux courts, chacun structuré autour d’une couleur emblématique — violette, jaune, vert, rouge, noir, blanc… — déclinée comme un prétexte poétique ou satirique. Ces saynètes mettent en scène des duos en situation de conflit léger, de malentendu ou de réflexion décalée, dans des univers tantôt réalistes, tantôt futuristes ou absurdes.

De la naissance d’un bébé vendu en option sans vision en couleurs, à la disparition des couleurs du monde, chaque sketch explore une thématique sociale ou existentielle à travers le filtre d’une couleur, dans un jeu de langage subtil, souvent drôle, toujours intelligent.

Liste de sketchs
En couleurs
Votez Blanc
La vie en rose
Carte bleue
Peau rouge
Oser le jaune
Vert ciel
Orange bien mûre
Violettes
Noir c’est noir
Matière grise
La chambre mauve
Bien doré
Tout est clair
En noir et blanc

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Couverture du recueil De toutes les couleurs

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Ouvrage paru aux Editions La Comédiathèque – ISBN 978-2-37705-068-0 Décembre 2016- 64 pages – Prix TTC : 9,90 €

Analyse

Chaque sketch prend pour point de départ une couleur, littérale ou symbolique :
« En couleurs » : la vie en couleurs devient un privilège payant dès la naissance.
« Voter blanc » : satire politique d’un candidat sans programme.
« Noir corbeau » : dialogue absurde sur Van Gogh, Picasso, la folie et la mort.
« La vie en rose » : un homme voit littéralement la vie en rose — et c’est un problème.
« Carte bleue » : une méprise hilarante sur fond de malentendu tarifé.
« Peau rouge » : uchronie raciste mise en lumière par une logique rétrograde.
« Oser le jaune » : métadiscours minimaliste et absurde sur la difficulté d’oser.
« Vert ciel » : dialogue entre deux extraterrestres sur la bêtise humaine.
« Orange bien mûre » : jeu de mots savoureux entre feux de signalisation et primeurs.
« Violettes » : comédie de couple sur l’amour, le prix des fleurs, et le ressentiment.
« Noir c’est noir » : discussion funèbre drôle et profonde sur le deuil et la mémoire.
« Matière grise » : délire cosmique dans une salle de ménage.
« La chambre mauve » : pastiche de polar à la Columbo aux accents arc-en-ciel.
« Bien doré » : comédie familiale sur l’Épiphanie et les désillusions parentales.
« En noir et blanc » : parabole finale dystopique sur un monde sans couleurs.
Les titres eux-mêmes composent une palette suggestive, qui joue autant sur l’imaginaire collectif que sur les expressions idiomatiques.

Thématiques récurrentes
La marchandisation du monde
→ Couleur, vision, santé, sécurité, nature : tout devient payant (En couleurs, La vie en rose, En noir et blanc).

Les faux-semblants et les apparences
→ Les malentendus génèrent comique et ironie (Carte bleue, Chambre mauve, Tout est clair).

La perte de sens et la nostalgie du monde d’avant
→ Le progrès est interrogé avec scepticisme, parfois tendresse (Vert ciel, En noir et blanc).

Les inégalités et la justice sociale
→ Du racisme implicite aux classes sociales, le rire naît de ce qui dérange (Peau rouge, Tout est clair).

La parole comme outil de détournement
→ Jeux de mots, contresens, mauvaise foi assumée : le langage est mis à contribution pour retourner le réel.

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