Recueil de sketchs de Jean-Pierre Martinez
Trop c’est trop est un recueil de quinze sketchs courts dans lesquels deux personnages, souvent interchangeables, débattent, dérivent, s’opposent ou se perdent dans des situations à la fois quotidiennes et absurdes. Chaque saynète part d’un excès – trop tôt, trop occupé, trop radical, trop bon, etc. – et explore avec humour, ironie ou mélancolie ce que signifie vivre dans un monde saturé de règles, de contradictions et de paradoxes.
Ces dialogues à deux voix, parfois teintés de tendresse, parfois caustiques, jouent sur la langue, les malentendus et les décalages de perception. Qu’il s’agisse d’un comédien en retard à une audition, d’un retraité débordé, d’un candidat au paradis, ou d’un couple désabusé dans un pavillon encerclé par la ville, chacun est confronté à l’absurdité douce de l’existence contemporaine.
Entre comique de langage, critique sociale, jeux de mots et réflexions métaphysiques, Trop c’est trop compose un portrait en mosaïque de notre époque, drôle, pertinent, et souvent touchant.
Liste des sketchs
1 – Trop tôt
2 – Trop occupé
3 – Trop radical
4 – Trop bon
5 – Trop riche
6 – Trop poli
7 – Trop courte
8 – Trop rapide
9 – Trop fatiguant
10 – Trop longtemps
11 – Trop lent
12 – Trop centriste
13 – Trop statique
14 – Trop c’est trop
15 – Trop tard
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Ouvrage paru aux Editions La Comédiathèque – ISBN 978-2-38602-224-1 / Juin 2024- 54 pages – Prix TTC : 12 €
Analyse thématique
L’excès et ses limites : Chaque sketch décline à sa manière l’idée de “trop” – trop tôt, trop bon, trop lent, trop centriste… – comme point de départ d’un basculement, comique ou tragique. Ces « trop » agissent comme des miroirs déformants du monde contemporain.
Le temps qui passe : De Trop tôt à Trop tard, en passant par Trop longtemps ou Trop occupé, le recueil explore le rapport angoissé ou nostalgique au temps, à l’urgence ou à l’immobilité.
L’identité en crise : Les personnages ne savent plus très bien qui ils sont : jeunes ou vieux, de gauche ou de droite, croyants ou sceptiques. Ils cherchent à se positionner dans un monde mouvant, sans jamais vraiment s’y retrouver.
Le théâtre et la représentation : Certains sketchs comme Trop tôt, Trop tard ou Trop statique intègrent des réflexions méta-théâtrales, brouillant les lignes entre comédiens et personnages, entre jeu et réalité.
Le langage comme champ de bataille : Le comique de langage est omniprésent. Le sketch Trop c’est trop en est l’exemple le plus évident, mais tout le recueil fourmille de pléonasmes, déductions absurdes, quiproquos et logorrhées aussi savantes que grotesques.