Recueil de sketchs de Jean-Pierre Martinez
Le recueil Minute, papillon ! rassemble 13 sketches courts, autonomes mais liés par un fil conducteur : la brièveté de l’existence, représentée par la métaphore récurrente du papillon, symbole de légèreté, d’éphémère, de beauté fragile, parfois de vanité.
Chaque saynète met en scène deux personnages, dans une situation apparemment banale : une partie de pêche, un repas, une scène de bureau, une attente ou une discussion absurde. Mais toutes ces scènes glissent vers une forme d’introspection drôle, mélancolique ou grinçante, où surgissent des questions existentielles, sociales, philosophiques, souvent par le biais d’un malentendu, d’un mot déplacé, ou d’un jeu de langage.
Liste des sketchs
1 – Amériques
2 – Evénement
3 – Dimanche
4 – Corbeau
5 – Homophone
6 – Bibliothèque
7 – Livres
8 – Malentendus
9 – Pauvres de nous
10 – Porte-à-porte
11 – Sans avenir
12 – Message in a bottle
13 – Minute, papillon !
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Ouvrage paru aux Editions La Comédiathèque – ISBN 9782377052431 Janvier 2019- 44 pages – Prix TTC : 10 €



Analyse thématique
1. Le temps qui passe / la finitude
Presque tous les sketches abordent, de manière directe ou détournée, la question de ce que nous faisons de notre temps limité sur Terre.
– « Sans avenir », où l’impossibilité d’agir sans futur paralyse les personnages.
– « Minute, papillon ! », qui résume le recueil : « Il ne nous reste qu’une minute… »
2. L’absurde quotidien comme révélateur de sens
Les situations les plus ordinaires (un enterrement, un dimanche, un dîner, un échange avec un inconnu…) deviennent des lieux d’apparition du vertige métaphysique, souvent avec une touche d’humour noir ou poétique. (« Dimanche », « Événement », « Homophone »…)
3. Le langage, ses limites et ses détournements
Les dialogues explorent les pièges du langage, les malentendus (« Malentendus »), les figures de style (« Homophone »), les quiproquos (« Porte-à-porte »), les allusions ratées (« Message in a bottle »).
Le comique verbal est omniprésent : calembours, détournements, surinterprétations.
4. Inégalités sociales et solitude
Certains sketches touchent à la fracture sociale, aux rapports entre riches et pauvres (« Pauvres de nous »), à la déshumanisation administrative (« Corbeau »), ou à la fragilité des statuts culturels (« Livres »). La solitude des personnages est constante, même à deux.
5. La condition humaine vue de loin
Plusieurs sketches prennent un recul quasi cosmique sur notre destin collectif, avec une tonalité de science-fiction ironique ou post-apocalyptique : « Message in a bottle », « Amériques »
Unité thématique forte
Le mot « papillon » apparaît dans tous les sketches, tantôt discrètement, tantôt comme moteur symbolique. Ce fil rouge confère au recueil une cohérence poétique, comme un mantra fragile, léger mais fondamental.